

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a été reçu par le président chinois Xi Jinping au Palais du Peuple à Pékin, vendredi matin 4 novembre. Scholz, qui rencontrera le prochain Premier ministre Li Keqiang, est le premier dirigeant de l’Union européenne (UE) et du G7 à se rendre en Chine depuis le début de la pandémie. Une politique stricte de zéro-covid a conduit la deuxième économie mondiale à fermer ses frontières pendant près de trois ans.
Visite de M. Scholz en Chine “renforcer” Coopération avec l’Allemagne, a déclaré Xi Jinping, selon la chaîne de télévision publique CCTV. La chancelière allemande a dit au président chinois qu’il voulait “la poursuite du développement” Malgré la coopération économique avec Pékin “De différents points de vue”.
“Nous voulons également discuter de la manière de développer notre coopération (…) Entre autres sujets : le changement climatique, la sécurité alimentaire et les pays endettés”.M. Scholz, selon une source gouvernementale allemande à l’Agence France-Presse.
“Marcher seul”
La visite d’une journée intervient peu de temps après que Xi Jinping a été réintégré à la tête du Parti communiste chinois et du pays dans son ensemble, au milieu d’un mépris occidental croissant pour le régime autoritaire de la Chine, qui a suscité des critiques non seulement en Allemagne mais aussi dans le pays. France, Bruxelles et Washington.
Renouant avec les visites en Chine de sa prédécesseure, la démocrate-chrétienne Angela Merkel (douze voyages en seize ans au pouvoir), le social-démocrate Olaf Scholz emmène toute une délégation d’industriels, dont des cadres de Volkswagen et de BASF. Cependant, la dépendance de la plus grande économie de l’UE vis-à-vis de cette autocratie, où les entreprises allemandes réalisent l’essentiel de leurs bénéfices, est de plus en plus discutable.
“Avec sa visite en Chine, la chancelière poursuit une politique étrangère qui provoque une perte de confiance en l’Allemagne parmi nos partenaires les plus proches.”Norbert Rötzen, le député de l’opposition, a été interrogé “Une promenade solitaire”.
Même dans la coalition gouvernementale, les avertissements s’imposent : la ministre des Affaires étrangères, l’écologiste Annalena Baerbach exhorte “Pas de dépendance vis-à-vis d’un pays qui ne partage pas nos valeurs”Il y a un risque de reddition “Opportunité politique de chantage”.
Cependant, quelques jours avant la visite, la chancelière allemande a approuvé la participation de la Chine dans le terminal portuaire de Hambourg. Washington a fait pression sur Berlin pour limiter la participation accordée au groupe Cosco.
Pékin s’oppose à “toute intervention”.
Essayant de calmer les choses, M. Scholz a promis “Ignorer la controverse” Lors de cette visite. Dans une tribune publiée avant son départ, le chancelier s’est dit au courant de ce “La Chine d’il y a cinq ou dix ans n’existe pas aujourd’hui.”Citant le récent congrès du Parti communiste chinois qui a cimenté le pouvoir de Xi Jinping. “Si la Chine change, notre relation avec la Chine doit changer aussi”La chancelière allemande a accepté, en faisant bien sûr un virage prudent.
Dans le domaine économique, il n’envisageait pas la séparation d’avec la Chine, mais la réduction “dépendance unilatérale” avec « Proportionnalité et pragmatisme ».
Il a tracé des lignes “Les choses difficiles” Il entendait s’adresser lors de ses entretiens. Parmi eux tous, « Les libertés civiles et politiques ainsi que le respect des droits des minorités ethniques »Comme les Ouïghours et les musulmans du Xinjiang.
A Pékin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a cependant averti : « La partie chinoise s’oppose à toute ingérence dans nos affaires intérieures et à toute désinformation sous couvert de discuter des droits de l’homme. »
La chancelière a également promis de discuter “Situations tendues autour de Taïwan” Et la Chine revendique la guerre en Ukraine comme la sienne “neutralité”L’Occident y voyait un soutien tacite au Kremlin.